Grand prédateur d’autres oiseaux de petites et moyennes tailles, le Faucon pèlerin fut longtemps considéré comme nuisible et victime des pesticides organochlorés.
L’espèce a alors frôlé l’extinction en France avant de bénéficier d’un statut de protection en 1972. Ses effectifs sont repartis à la hausse et son aire de répartition s’est étendue un peu plus largement sur le territoire national.
En Vendée, et plus généralement dans la Région, ce rapace était connu pour n’être que de passage, sans preuve de nidification jusqu’en 2014, où des jeunes à l’envol sont observés en carrière.
Le Faucon pèlerin a trouvé dans les fronts de taille des carrières de roches massives, un substitut à ses sites de nidification dits naturels. Ces sites d’extraction offrent en effet à l’espèce des falaises où s’installer et potentiellement nicher.
Ce rapace reste toutefois une espèce sensible au dérangement, notamment en période de nidification. Le risque qu’une couvée soit abandonée n’est pas nulle. Leur cohabitation avec l’activité en carrière est pour autant souvent possible dans la mesure où le Faucon pèlerin a tendance à s’installer dans les secteurs les moins fréquentés. Des suivis peuvent alors être réalisés afin d’évaluer la réussite des nichées sur les sites concernés.
En carrière, il peut cohabiter avec un autre faucon, le Faucon crécerelle. Ce dernier, plus petit, a le dos et les ailes bruns-roux, tandis que le Faucon pèlerin est reconnaissable par sa taille plus imposante, son dos et ailes couleurs ardoise et une moustache sombre bien visible qui part de la base du bec. Il reste également plus discret que le Faucon crécerelle.