Puisqu'en hiver, pucerons, pollens et autres moisissures dont elles se nourrissent habituellement viennent à manquer, les coccinelles se sont enrichies d'aliments caloriques pendant l'été dans le seul but de se constituer une réserve de graisse pour l'hiver. A tel point qu'en observant de plus près leurs élytres, c'est-à-dire les 2 ailes colorées et solides qui cachent les 2 autres transparentes, on s'aperçoit qu'elles ne couvrent plus totalement leur abdomen !
Un abri pour l'hiver
Ne leur reste plus qu'à trouver un abri pour entrer en diapause le temps de retrouver les températures plus douces du printemps. Elles se cachent en général sous les feuilles mortes pour la
Coccinelle à 10 points par exemple, sous les écorces et fissures d'arbres pour la
Coccinelle rose, au ras du sol dans la végétation dense pour d'autres comme la
Coccinelle à 16 points. Mais si ces abris manquent ou simplement que l'opportunité se présente, elles peuvent aussi comme c'est le cas en ce moment, chercher à s'abriter dans les anfractuosités des maisons, y compris entre les interstices des menuiseries des fenêtres et portes, notamment côté Sud. Au cours de l'hiver, elles peuvent alors se réveiller, attirer par la chaleur des maisons, à la recherche de nourriture qu'elles ne trouveront pas évidemment ! La Coccinelle rose et la
Coccinelle asiatique sont des hôtes classiques de nos habitations. La première est de petite taille, avec une couleur de fond des élytres rosée. La seconde est de la taille et de la couleur de la célèbre
Coccinelle à 7 points, mais possède un nombre de points plus important et une sorte de « M » à l'avant de son corps.
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Coccinelle asiatique | Coccinelle à 10 points | Coccinelle rose | Coccinelle à 16 points |
Un habitat collectif
Si cette cohabitation hivernale reste souvent discrète, cela peut être parfois plus impressionnant car les coccinelles n'hivernent pas seules mais en groupe. Les raisons pour lesquelles elles se regroupent et comment font-elles pour se retrouver ne sont pas toutes expliquer. Leurs phéromones peuvent être un moyen de se retrouver et le phénomène de groupe un moyen à la fois de se protéger des prédateurs et à la fois de gagner du temps sur la reproduction. Elles mettent ainsi toute leur chance de leur côté pour s'accoupler dès le moment propice à la fin de l'hiver plutôt que d'attendre de se rencontrer sur une plante au printemps...
A vous de jouer pour trouver leur cachette ! Et si toutefois, la cohabitation est gênante, il est possible de soit les empêcher d'entrer en calfeutrant les interstices des fenêtres et portes, soit de les collecter et de les replacer dans un autre abri : dans le jardin sous des feuilles mortes, paillage, dans une cabane de jardin ou une boite remplie de feuilles mortes, écorces, paillage pour les abriter le temps de l'hiver.