Ce jeudi 4 juillet, Roland Marion, conseiller régional délégué à la transition écologique et énergétique, Guillaume Jean, président du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen et président du Pays de Mortagne, ainsi que les vice-présidentes et vice-présidents des Communautés de communes du Pays des Herbiers, du Pays de Pouzauges, du Pays de Chantonnay, du Pays de Saint-Fulgent-les- Essarts et de Terres de Montaigu étaient présents aux Ateliers de Vendée Louis-Vuitton sur la Zone d’activités économiques de la Mongie à Sainte-Florence pour assister à la journée de clôture du «Contrat Nature» au cours de laquelle ils se sont vus remettre officiellement le guide Renaturation des zones d’activités économiques : retours d’expériences de six intercommunalités dans le cadre du Contrat Nature du Pays du Bocage Vendéen.
Pourquoi renaturer les zones d’activités économiques (ZAE) ?
ZAE de Montifaut vue du ciel. Pays de Pouzauges.
En France, l’augmentation des terres artificialisées représente l’équivalent d’un département tous les 10 ans.
À l’échelle internationale, 30% de la perte de biodiversité sont dûs aux changements d’usage des sols. La région Pays de la Loire est forte consommatrice d’espaces. De 2010 à 2020, c’est plus de 21 690 ha qui ont été consommés dans la région dont 1534 ha consommés sur le territoire du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen. Or les enjeux régionaux de biodiversité sont forts car ses différents éco- paysages, bocage, forêts, marais, la Loire et son estuaire, les grandes zones humides, abritent une grande diversité d’espèces animales et végétales.
Tout l’enjeu du Contrat Nature est d’expérimenter afin de mieux faire cohabiter l’Homme et la Nature sur les ZAE, lieux de développement économique et de créer une reconnexion des ZAE avec la nature.Le syndicat mixte du Pays du Bocage Vendéen se singularise par son dynamisme économique et sa diversité d’entreprises, groupes nationaux, PMI, PME, dans les domaines industriels ou artisanaux. L’implantation des entreprises à la campagne est l’un des marqueurs de ce territoire où la consommation d’espaces est notable, notamment sur les ZAE, engendrant une baisse de la biodiversité, en particulier par l’imperméabilisation et la fragmentation des habitats qui perturbent les déplacements et la dispersion des espèces. La lumière artificielle nocturne et le bruit peuvent également être un facteur de gêne pour certaines espèces et créer des barrières écologiques.
Les ZAE sont aussi des lieux de vie pour les Hommes. Elles ont de plus en plus la nécessité d’être attractives pour les salariés car la qualité de vie est un élément qui peut être décisif dans le choix d’un emploi. Par ailleurs, pour maintenir ses activités, toute entreprise dépend directement ou indirectement de la biodiversité. En effet, le bon fonctionnement des écosystèmes apporte de nombreux services. La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) incite les entreprises à prendre en compte et réduire les impacts de leurs activités sur la société et l’environnement, et donc sur la biodiversité.
Cours d'eau sur la ZAE Ekho. Pays des Herbiers.
Quel rôle pour le CPIE ?
Dans le cadre du projet porté par le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen, une gouvernance a été mise en place. Le CPIE Sèvre et Bocage a assuré la responsabilité de maitre d’ouvrage du Contrat.
Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) basé à Sèvremont en Vendée et appartenant à un réseau national de 80 autres structures, le CPIE Sèvre et Bocage s’est vu confié le rôle de facilitateur du passage à l’action, avec entre autres les missions d’animation de la démarche, de capitalisation et de mutualisation des expériences ainsi que de formalisation du cadre de référence.